Le duo historique de robots lunaires chinois se réveille de la première longue nuit glaciale et reprend ses opérations scientifiques

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Les robots chinois de la lune se réveillent
Photo de l'atterrisseur lunaire Chang’e-3 arborant le drapeau national chinois prise par la caméra panoramique du rover lunaire Yutu en décembre. Crédit: CNSA
Histoire mise à jour [/ caption]

Les robots lunaires chinois se réveillent!

Les robots lunaires de l'histoire de la Chine - l'atterrisseur Chang'e-3 et le rover Yutu - viennent de se réveiller du sommeil forcé de la survie au cours de leur première longue nuit lunaire glaciale et ont maintenant repris leurs opérations complètes - marquant une étape importante dans la mission.

Cette réalisation historique offre un pronostic réaliste que le meilleur reste à venir pour ce nouveau duo dynamique de robots envoyés depuis la Terre!

L'atterrisseur stationnaire et le rover à six roues ont été réactivés de manière autonome ce week-end.

Les deux ont ensuite été replacés en mode scientifique opérationnel en réponse aux commandes émises par les ingénieurs spatiaux chinois au Centre de contrôle aérospatial de Pékin (BACC), selon CCTV, le réseau officiel de diffusion du gouvernement chinois.

Yutu s'est réveillé le premier le samedi 11 janvier à 5 h 09, heure locale de Pékin.

L’atterrisseur Chang’e-3 a été réveillé le dimanche 12 janvier à 8 h 21, heure de Beijing, selon un communiqué du BACC.

Les deux véhicules dépendent de leur vie en donnant des panneaux solaires pour produire de l'électricité afin de fonctionner et d'accomplir leurs tâches scientifiques.

Ils se sont endormis pour conserver l'énergie car il n'y a pas de lumière solaire pour générer de l'énergie avec les panneaux solaires pendant la nuit lunaire.

Pendant le hiatus nocturne, ils ont été maintenus en vie par une source de chaleur radio-isotopique qui a gardé leurs délicats sous-systèmes informatiques et électroniques au chaud dans une boîte sous le pont. Il a été maintenu à une température d'environ moins 40 degrés Celsius pour éviter les dommages débilitants

Le simple fait que les deux vaisseaux spatiaux aient survécu un demi-mois dans l'environnement lunaire extrêmement difficile de la nuit lorsque les températures ont plongé en dessous de moins 180 degrés Celsius, ou moins 292 degrés Fahrenheit, puis ont redémarré intacts, prouve la résilience et la robustesse de la technologie spatiale chinoise.

"Pendant la nuit lunaire, l'atterrisseur et le rover étaient hors tension et la communication avec la Terre était également coupée", a déclaré à CCTV Zhou Jianliang, ingénieur en chef du BACC.

"Lorsque la nuit se terminera, ils seront démarrés avec l'énergie fournie par la lumière du soleil et reprendront le fonctionnement et la communication selon des programmes prédéfinis", a déclaré Zhou.

Alors que la nuit tombait sur la Lune de la Terre à Noël 2013, Yutu et l'atterrisseur de la mère-mère sont tous deux entrés dans un état d'hibernation - déterminés à survivre à l'obscurité lunaire extrêmement dure sur les plaines grises magnifiquement désolées.

Le vaisseau-mère a commencé sa sieste le jour de Noël le 25 décembre. Yutu s'est endormie le 26 décembre en obéissant aux ordres envoyés par le contrôle de mission au BACC, selon l'Administration d'État chinoise des sciences, de la technologie et de l'industrie pour la défense nationale (SASTIND).

Juste avant d'hiberner, l'atterrisseur a pris la première image de la Terre prise à la surface de la Lune en environ quatre décennies. Voir ci-dessous.

Maintenant, avec l'aube du jour, les panneaux solaires ont été déployés et les instruments activés sur les deux robots.

Yutu a déjà repris son chemin vers un terrain lunaire vierge et inexploré entourant la zone de toucher des roues à Mare Imbrium, à proximité de la baie des arcs-en-ciel ou de la région de Sinus Iridum.

Après avoir conduit sur un chemin semi-circulaire autour du côté droit de l'atterrisseur stationnaire et avoir pris des portraits les uns des autres à 5 endroits présélectionnés, Yutu s'est garé à environ 40 mètres au sud du vaisseau mère - après le toucher des roues et avant le début de la nuit lunaire.

Yutu, qui se traduit par «lapin de jade», quitte la zone d'atterrissage pour toujours, se dirigeant vers le sud pour des investigations de surface qui devraient durer au moins 3 mois - et peut-être plus en fonction de sa robustesse dans l'environnement spatial impitoyable.

L'atterrisseur Chang’e-3 devrait survivre au moins un an.

"Ils commenceront à mener des explorations scientifiques de la géographie et de la géomorphologie du lieu d'atterrissage et des zones voisines, ainsi que des matériaux comme des minéraux et des éléments là-bas", a noté Wu Weiren, concepteur en chef du China Lunar Probe Program.

«Nous explorerons également des zones situées à 30 mètres et 100 mètres sous le sol lunaire. L'exploration se poursuivra plus longtemps que prévu, car tous les instruments et équipements fonctionnent très bien. »

"Jade Rabbit" et l'atterrisseur utiliseront leurs suites d'instruments scientifiques, y compris des caméras, des télescopes, des spectromètres et un radar pénétrant le sol pour étudier la structure et la composition géologiques de la lune afin de localiser les ressources naturelles de la lune à utiliser par de futurs astronautes chinois potentiels.

Le couple robotique a atterri en toute sécurité sur la Lune le 14 décembre à Mare Imbrium, situé dans la partie supérieure gauche de la lune vue de la Terre. Sept heures plus tard, le 15 décembre, Yutu a fait rouler les 6 roues sur la surface de la lune, laissant des traces derrière alors qu'il pénétrait dans le régolithe lâche.

Vraisemblablement, ils continueront à explorer pendant environ les 14 prochains jours - pendant toute la durée de leur 2e jour lunaire, à moins qu'ils n'aient besoin de faire une pause par rapport aux températures élevées de la lumière du jour.

Par la suite, Yutu et Chang’e-3 fonctionneront en alternance de cycles de 2 semaines de travail et 2 semaines de repos pendant la durée de leur vie professionnelle indépendante.

La Chine n’est que le troisième pays au monde à avoir réussi à atterrir un vaisseau spatial sur le plus proche voisin de la Terre après les États-Unis et l’Union soviétique.

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